Sur l'innovation en France
Le choc numérique

Automobile sans conducteur, le débat...

Lors du colloque organisé le 26 septembre 2013 sur les semi-conducteurs à Paris, le congrès European Microelectronics Summit, organisé par le SIETELESC et qui porte sur le transport intelligent et automatisé, j'ai été invité à alimenter la réflexion sur l'avenir de l'automobile sans conducteur, point sur lequel j'ai écrit plusieurs points de vue sur Atlantico. Devant un auditoire de spécialistes de l'électronique embarquée, j'ai posé la question de l'usage qui a suscité plusieurs réactions dans la presse... Le débat est ouvert sur la pertinence de ce concept.

 

Jeudi 03 Octobre @ VIPress.net
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Electronique automobile : attention aux mirages !

Filière électronique>Automobile>Stratégie
03/10/2013 15:06:24 :

Particulièrement appréciée, l’intervention deJean-Pierre Corniou dans le cadre de l’European Microelectronics Summit, organisé la semaine dernière à Paris par le Sitelesc, a tenté de remettre de l’ordre dans les priorités du consommateur pour l’usage de l’électronique dans l’automobile. Une vision décapante proposée par le directeur général du cabinet de conseil SIA Partners. Pour ce grand connaisseur de l’industrie automobile pour avoir été CIO (Chief Information Officer) de Renault pendant six ans, en charge de la gestion de l’innovation, le modèle économique des services permis par l’électronique dans l’automobile reste à inventer …


Qui veut payer pour les nouveaux services permis par l’usage de l’électronique dans l’automobile ? Personne, répond Jean-Pierre Corniou. Pour le consultant, l’automobile doit permettre de se déplacer d’un point A à un point B, en toute sécurité et le plus rapidement souhaitable. En clair, une voiture intelligente ou plus exactement un système de transport automobile intelligent, doit permettre réduire les bouchons pour gagner du temps, de réduire la pollution de l’air pour protéger notre santé, d’éviter les accidents de la route (1,2 million de morts par an) et de redonner le plaisir de conduire au conducteur. L’idéal serait alors un système de transport intelligent (qui réclame donc beaucoup d’électronique) permettant à l’usager via un système d’abonnement d’arbitrer dans chaque situation en toute connaissance entre le recours aux transports publics ou à l’utilisation d’un véhicule dans le cadre d’un système de location partagée. La population mondiale s’urbanise : éviter la congestion du trafic devrait donc être la préoccupation numéro un des innovations dans l’automobile. 

Le consultant ne croit pas beaucoup au concept du véhicule qui se conduit tout seul, sur lequel planchent bon nombre de constructeurs et d’équipementiers. Depuis l’origine, le « plaisir de conduire » a constitué l’ADN de l’industrie automobile et le principal argument commercial des vendeurs. Comment convaincre l’usager qu’il devra désormais rester sagement au volant (législation oblige !) en se croisant les bras ? Seule l’assistance au parking permettant à la voiture de se garer toute seule trouve grâce à ses yeux.

Enfin, les différents concepts de systèmes de voitures intelligentes et connectées mis en avant par les constructeurs automobiles manquent de lisibilité pour les clients. Comment nommer de façon intelligible pour l’usager toutes les fonctionnalités permises par le traitement de l’information, les capteurs et les caméras embarqués à bord des véhicules ? Et que dire des mises à jour logicielles pour les systèmes embarquées et les services télématiques ? Les consommateurs n’accepteront jamais de payer pour « upgrader » leur système, avance-t-il.

L’innovation (et donc l’électronique) est au cœur de la « mobilité intelligente » de demain. Mais la route sera encore longue pour proposer aux consommateurs les véritables innovations qu’ils attendaient …sans le savoir.

Are consumers ready for self-driving cars?

Posted: 08 Oct 2013  Print Version  
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Keywords:self-driving  cars  driver  automotive 

The idea of self-driving cards brings about a lot of questions on both technology and safety as well as its legal implications and laws that may be made to regulate self-driving cars on the road.

Here's a little-known fact: The 1949 Geneva Convention treaty that bans torture and war crimes, but it also has section that specifically talks about road traffic). Under that section, every car must have a livedriver behind the wheel.

And yes, kids, there were cars in 1949.

Setting all these issues aside though, how do you sell a car to drivers who won't be driving anymore?

Last week when I was covering the European Microelectronics Summit (whose focus this year was automotive), several speakers apparently couldn't resist Luddite putdowns like, "How will a certain Bavarian automaker be able to sell an Ultimate Driving Machine that needs no driver?"

Jean-Pierre Corniou, deputy general manager of SIA Partners, a management consulting firm, is concerned with social factors affected by innovation. He asked a rhetorical question: "Are we really going to buy a $100,000 car, supposedly for the pleasure of driving, only to be told not to touch the steering wheel?"

During his presentation, Corniou shared the slide below, and quipped: "What do you suppose this driver is thinking with his hands on his thighs?"

 

car

 

We invite you to suggest what you think might be going through the driver's mind in the comment box below.

Junko Yoshida
  EE Times

Commentaires

Frank

Bonjour,

le supposé « plaisir de conduire », voilà une notion qui doit venir d'un sexagénaire pour le moins.
Conduire n'est pour beaucoup pas un plaisir, mais une contrainte, qui plus est exposée à la folle ivresse de l'autre qui, entravé par les contraintes sociales dans sa vie quotidienne, se lâche au volant.

Je rêve d'un monde où le volant a disparu de la voiture, où je peux lire, dormir, jouer ou échanger pendant le trajet.

Alors oui, tout dépendra du prix bien sûr, mais si c'est abordable, j'achèterais cette voiture.

P.S. tous mes amis jeunes n'ont pas de voiture, n'en veulent pas et rigolent à la vue d'un cadre satisfait au volant de "sa BM ou de son son Audi".

jean-Pierre Corniou

Excellentes remarques que je partage ! le "plaisir de conduire" est un concept tout droit issu des années soixante, sentant bon les routes ouvertes et non encombrées, l'absence de contrôles en tous genres, le plaisir vénéneux de la vitesse avec plus de 20000 morts par dont des gens très illustres, Pierre Lefaucheux, patron de Renault, Albert Camus, Françoise Dorléac, soeur de Catherine Deneuve. Un monde révolu que les constructeurs continuent de chérir car ils font toujours des véhicules capables de rouler à plus de 200 km/h, lourds et donc polluants... L'automobile moderne doit s'insérer dans la ville de façon discrète et non polluante et ne servir qu'à se déplacer de façon sûre, donc largement automatisée, en dehors des agglomérations, quand il n'y a pas de moyen plus pratique et moins consommateur d'énergie.

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