L'informatique d'entreprise doit revoir ses missions
Promotion !

Aux JO, le numérique récolte l'or !

Les Jeux Olympiques sont devenus un banc d’essai des solutions informatiques innovantes comme un démonstrateur grandeur réel du savoir-faire des sociétés de traitement de l’information numérique. L’enjeu est considérable car la totalité de l’information est désormais numérisée et doit être disponible en temps réel pour assurer toutes les fonctions opérationnelles d’un événement qui rassemble, sur plusieurs sites, des dizaines de dizaines de milliers de spectateurs et de journalistes et des millions de téléspectateurs sans oublier… les athlètes.

L’informatique moderne est devenue un outil universel : elle contrôle, mesure, produit, diffuse, stocke données, images et textes. Aux Jeux Olympiques, scène dramatique où les événements se concentrent sur deux semaines, l’informatique veille au déroulement harmonieux du spectacle comme à la vie intense des coulisses. Les accréditations des athlètes, officiels et journalistes représente un tâche majeure la sécurité ayant pris une dimension majeure dans le bon déroulement des jeux. L’informatique est sous haute surveillance pour décourager toutes les tentatives d’intrusion ou de sabotage, mais aussi pour garantir en toute situation la fiabilité des informations. Les jeux de Turin représentent 90000 accréditations pour 15 disciplines, 28 sites et 4500 heures de compétition. Les jeux olympiques d’été traitent un volume bien supérieur. L’organisation de la logistique est également une tâche critique qui doit intégrer, notamment à Turin, l’éloignement des sites et les aléas liés au climat de montagne en hiver. La gestion des résultats implique une coordination parfaite entre les acteurs de la mesure et ceux qui captent et diffusent les résultats. On ne rejoue pas une épreuve ! La défaillance y est impossible au cours des deux semaines intenses des jeux.

Cette performance implique une préparation méthodique, athlétique, qui commence bien avant les jeux. C’est une équipe de 1500 personnes qui a été mobilisée à Turin depuis trois ans par la firme française Atos Origin, partenaire depuis 2002 du Comité international olympique pour les jeux de Salt Lake City, Athènes, Turin et Pékin, et potentiellement Vancouver et Londres. Le partenariat entre acteurs est également une dimension essentielle. Principal intégrateur de systèmes pour les Jeux Olympiques de Turin 2006, Atos Origin gère un consortium de 10 partenaires et fournisseurs technologiques. Les contributions doivent s’harmoniser efficacement entre Omega, en charge de la mesure, Lenovo qui supporte l’infrastructure (5000 postes de travail, 350 serveurs et 600 ordinateurs portables), Kodak, fournisseur de l’info-imagerie, Samsung et la téléphonie, Panasonic pour le son et l’image vidéo.... Atos Origin est en charge de la gestion de l’informatique, du conseil au développement des applications logicielles, en passant par l'intégration de systèmes, l'infogérance d'exploitation et la sécurité des informations.

La gestion de ce programme implique une rigueur et une discipline exemplaires, dont les projets d’entreprise devraient s’inspirer, notamment pour piloter strictement les demandes de changement et gérer en profondeur les phases de test, trop souvent sacrifiées dans les projets courants.

Dans quelques semaines, les équipes quitteront Turin pour s’installer à Pékin pour préparer leurs nouveaux Jeux, qui laisseront encore plus de place à l'innovation, à l’image (en haute définition) et au spectacle dans un pays qui veut en faire le symbole de son passage à la modernité technologique.


Commentaires

dominique

Cher Monsieur, je crois qu'il est intéressant de rappeler quelques éléments de l'histoire des JO

La fédération omnisports française USFSA fête son cinquième anniversaire le 25 novembre 1892 dans le grand amphithéâtre de la Sorbonne à Paris ; Pierre de Coubertin appelle à la rénovation des Jeux olympiques.

Tenue à la Sorbonne le 23 juin 1894 du « Congrès pour le rétablissement des Jeux olympiques ». Devant l’absence de réactions à son appel à la rénovation des Jeux olympiques deux ans plus tôt, Pierre de Coubertin parvient à convaincre Anglais et Américains, mais aussi la Jamaïque, la Nouvelle-Zélande ou la Suède, notamment. Plus de 2000 personnes représentant douze nations assistent finalement au congrès, qui vote à l’unanimité la rénovation des Jeux olympiques. Autre décision importante prise à l’occasion de ce Congrès est la condamnation des règlements sportifs de certaines fédérations (anglaises notamment) excluant les ouvriers et les artisans au nom d’un élitisme social qui allait à l’encontre des idéaux égalitaires français.


Les Jeux olympiques modernes
Timbre français sur les Jeux Olympiques de 1924 à Paris

De 245 participants originaires de 15 nations en 1896, les Jeux rassemblent 10500 athlètes de 200 délégations lors des derniers Jeux Olympiques d'été. Le nombre des participants aux Jeux Olympiques d'hiver est plus modeste avec environ 2500 athlètes attendus à Turin en 2006.

Malgré les voeux de Coubertin, les deux guerres mondiales empêchèrent la tenue du rendez-vous olympique. Les Jeux de 1916 furent ainsi annulés pendant la Première Guerre mondiale, et ceux de 1940 et 1944 pendant la Seconde Guerre mondiale.

En 1972, lors des Jeux Olympiques de Munich, un commando de terroristes palestiniens prit en otage onze membres de la délégation israélienne dans le village olympique. Peu préparée à ce type d'action, la police allemande a rétabli l'ordre au prix d'un massacre. Depuis cet incident, les polices des pays occidentaux comprennent des sections anti-terroristes très pointues. De plus, la sécurité est renforcée autour des grands événements comme les Jeux olympiques. Le village olympique est comparé à un bunker.

En 1996, lors des Jeux Olympiques d'Atlanta, une bombe explose sur la place principale de la ville blessant plus de cent personnes.

La politique s'empare à l'occasion du symbole olympique. D'abord opposé à la tenue des Jeux olympiques en Allemagne, Adolf Hitler utilise cette manifestation à des fins de propagande. C'est également le cas à Moscou en 1980, pour ne citer que ces exemples. L'Union Soviétique entra pourtant tardivement au sein du mouvement olympique. L'URSS participe pour la première fois aux Jeux « petits bourgeois » en 1952, à Helsinki.

En 1956, les Jeux sont boycottés par les Pays-Bas, l'Espagne et la Suisse qui manifestent ainsi leur déssacord avec le répression russe en Hongrie. Lors de ces mêmes Jeux, le Cambodge, l'Egypte, l'Irak et le Liban boycottent les Jeux en raison de la crise de Suez.

En 1968, 1972 et 1976, de nombreux pays africains boycottent les Jeux afin de protester contre les régime d'apartheid sud africain. L'exclusion de la Nouvelle-Zélande est également réclamée, car son équipe de rugby s'est rendu en Afrique du Sud pour y jouer des matches. A Montréal, 21 pays africains et le Guyana manquent ainsi à l'appel.

En 1980, les États-Unis et 64 autres délégations boycottent les Jeux de Moscou en prenant comme prétexte la guerre en Afghanistan. La France n'est pas solidaire de ce mouvement et se rend à Moscou avec quinze autres nations occidentales. En réplique au boycott de 1980, l'URSS et 14 de ses pays satellites boycottent les Jeux de Los Angeles sous prétexte que la sécurité des délégations n'était pas garantie... La Roumanie se distingua du bloc de l'Est en se rendant à Los Angeles.

En 1988, Cuba, l'Éthiopie et le Nicaragua boycottent les Jeux de Seoul pour protester contre la mise à l'écart de la Corée du Nord dans l'organisation des Jeux.

Le drapeau des Jeux olympiques, dessiné par Coubertin lui-même, est constitué de cinq anneaux enlacés sur fond blanc, inspirés par une gravure grecque. Une interprétation associant chaque continent à une couleur précise a été utilisée dès la création du drapeau mais est considérée depuis comme erronée (pour éviter toute forme de racisme). Le CIO précise en effet dans un document publié sur son site web que « les six couleurs (y compris le fond blanc du drapeau), combinées de cette façon, sont représentatives des couleurs de toutes les nations sans exception. Il est donc faux de croire que chacune des couleurs est associée à un continent précis. »

La flamme olympique, autre élément symbolique fort des Jeux, est employée depuis 1928 pour symboliser le lien entre les jeux modernes et la Grèce antique.

En 1896 l'hymne olympique fut composé et joué lors des Iers Jeux olympiques. Pour plus d'informations, consulter ce document du musée olympique de Lausanne.

La mascotte olympique apparait officiellement pendant les Jeux d'hiver de 1968 à Grenoble. Depuis, chaque édition crée sa propre mascotte afin de symboliser les valeurs de l'olympisme.

Les Jeux olympiques d'été de 1984 à Los Angeles furent les premiers jeux bénéficiaires. Aujourd'hui la majorité des recettes viennent des droits télévisuels et des partenaires commerciaux.

Les retombées touristiques et en infrastructures (équipements sportifs, mais aussi ouvrages de génie civil, hôtellerie...) sont également cruciales pour les villes organisatrices. Plusieurs villes sont donc candidates pour les prochaines échéances, et la compétition entre elles est féroce. L'impact économique est tel que la tentation de recourir à la corruption est grande pour emporter la décision du CIO et se voir attribuer l'organisation des Jeux.

L'utilisation des commentaires est désactivée pour cette note.