Le monde magique des télécommunications
Le sommet mondial de la société de l’information : de Genève à Tunis

Les Européens et les technologies de l'information

Eurostat vient de publier en octobre 2005 son "enquête communautaire sur l'utilisation des TIC dans les ménages et par les particuliers". Ces données ont été collectées en août 2005. Comment évolue la fracture numérique en Europe ?

Aucune révélation spectaculaire dans ce constat exhaustif qui confirme les tendances déjà établies : les jeunes, les diplômés, les actifs, en milieu urbain, sont les utilisateurs les plus assidus de PC et d'internet ! La présence d'enfants est un facteur amplificateur. La différence homme/femme tend à s'estomper complétement. Les pays du nord sont champions du PC et de l'internet alors que le sud reste encore réfractaire. L'utilisation d'internet tend à se confondre avec celle du PC. Les grandes entreprises ( > 250 employés) sont connectées à internet à 99% et les PME les rattrapent.

54% des ménages de l'Union Européenne possédent un ordinateur à domicile et 43% sont connectés à internet. Les ménages avec enfant disposent pour 70% d'un ordinateur personnel alors que ceux qui n'ont pas d'enfant ne sont que 46% à en posséder. Mais cette répartition moyenne cache de trés fortes disparités. Dans un groupe de pays avancés, deux ménages sur trois possédent un PC, et plus de 50% sont connectés à internet; il s'agit du Danemark (79%), de l'Allemagne (69%), du Luxembourg, des Pays-Bas, du Royaume-Uni. Dans ces pays, les ménages avec enfants sont pratiquement tous équipés d'un PC. Ainsi en Allemagne, 91 % des foyers ont un PC. Un second groupe se situe au dessous de 30% : Lettonie, Lituanie, Hongrie. La France se situe dans la moyenne avec 50 % de possédants de PC. Dans tous les pays, les contrastes sont trés forts entre les zones urbaines, les premières à avoir bénéficié de connexions haut débit, et les zones rurales. La connexion à internet hors domicile compense le faible taux de possesion pour les pays ou pour les catégories sociales les moins avancés. Un utilisateur sur quatre se connecte ainsi en Europe hors domicile, en entreprise, dans les lieux publics, lieux de formation ou cybercafés.

L'Islande confirme son avance toute catégorie : 94 % des ménages avec enfant ont un PC, 91 % sont connectés à internet ! L'Estonie et la Slovaquie rattrapent le moyenne européenne. Les pays candidats, comme la Roumanie, la Bulgarie ou encore la Turquie, se situent trés au dessous des pays les moins performants de l'UE à 25.

Le degré de formation est un facteur amplificateur de l'usage du PC et d'internet. Si en moyenne, les personnes trés diplomées utilisent pour plus de 84% internet et un PC, ce taux tombe à 62% pour les personnes moyennement instruites et 31 % pour les personnes peu éduquées. Les étudiants européenes utilisent internet et un PC pour plus de 90% d'entre eux, ce taux tombant à moins de 20 % pour les retraités.

Naturellement , les pays les mieux équipés sont ceux où le commerce électronique a rencontré le plus d'adeptes : Luxembourg, Suéde, Allemagne et Royaume-Uni, où plus de 30 de la population a recours au e-commerce.

L'Europe faite apparaître des disparités dans l'usage des technologies de l'information qui sont de même nature que sur les autres critères de performance. L'éducation, l'appartenance aux milieux aisés urbains, le niveau de vie et d'équipement global du pays induisent une utilisation différenciée des techniques de la société de l'information, qui à leur tour, accentuent les possibiltés d'éducation et d'innovation. Il est évident que l'investissement dans les infrastructures technologiques, s'il constitue un pré-requis, impose une vigoureuse politique éducative pour toucher toute la population et faire évoluer les comportements d'usage.

http://epp.eurostat.cec.eu.int

Commentaires

domi

Ce que vous nous dites est fort juste mais les gouvernements du monde entier craignent que l'accès inégal à Internet n'amplifie les écarts sociaux et économiques entre les particuliers, les entreprises, les régions et les nations.

Dans une société mondiale qui compte de plus en plus sur Internet pour diffuser l'information, améliorer les communications et l'enseignement et brasser des affaires, il est de plus en plus important que tous les citoyens aient accès à Internet. Qui plus est, les entreprises réseautées sont mieux positionnées pour tirer parti des débouchés locaux et mondiaux, de l'investissement et de l'innovation qui accroissent la productivité et la prospérité.

Les technologies de l'information et des communications (TIC) sont beaucoup plus qu'un secteur économique à forte croissance. Elles constituent une plate-forme pour mettre en commun des renseignements et des connaissances. Elles facilitent et améliorent les services sociaux et économiques offerts dans les secteurs de l'enseignement, de la santé, du gouvernement, du commerce électronique, etc. Par conséquent, les TIC sont en voie de devenir un catalyseur essentiel au développement des pays, des régions, des collectivités et des particuliers.

Nous nous attachons à intégrer les TIC au programme de développement mondial. Pour ce faire,

* Nous assumons le rôle d'agence d'exécution des initiatives axées sur l'utilisation des TIC pour le développement, dans le cadre du Fonds canadien pour l'Afrique, en particulier pour ce qui est de combler le fossé numérique en ce qui concerne les projets suivants :
o Centre canadien de ressources en cyberpolitiques (CCRcP);
o Connectivité Afrique;
o Open Knowledge Network (OKN)
o Enablis.

* Nous participons activement aux initiatives axées sur l'utilisation des TIC pour le développement, comme celles :
o du Groupe de travail des Nations Unies sur les TIC;
o du Sommet modial sur la socité de l'information;
o du Groupe de travail du G8 sur les possibilités du numérique.

* Nous encourageons la coopération avec les organismes internationaux.


* Nous favorisons la coopération bilatérale et multilatérale et préconisons les TIC comme outils de développement dans le cadre de partenariats et d'initiatives axés sur l'utilisation des TIC pour le développement.


* Nous facilitons la coopération au pays dans le cadre des activités des organismes suivants :
o Affaires étrangères Canada (AEC) et Commerce international Canada (CICan);
o Agence canadienne de développement international (ACDI);
o École de la fonction publique du Canada (EFPC);
o Le Centre de recherches pour le développement international(CRDI).

La Direction générale du commerce électronique participe en outre très activement à la promotion des politiques et stratégies nationales de développement par les TIC dans le cadre du Réseau mondial de ressources en cyberpolitiques (ePol-Net). En tant que responsable de l'établissement et de la mise en oelig;uvre d'ePol-NET, elle préconise la coopération et les partenariats internationaux comme moyens d'appuyer les cyberstratégies de développement nationales. Le réseau ePol-NET regroupe les fournisseurs d'information et d'expertise en cyberstratégies dans les pays en développement.
bonne soirée

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